Il est des lieux où l’on se sent immédiatement transporté dans un autre monde. Une dimension à la fois spirituelle et énergétique. Des lieux où l’on se sent bien ! Le sanctuaire de Sainte Anne d’Auray fait partie de ces endroits. Entre ferveur, apparitions et ressentis paranormaux, ce lieu de culte remonte pourtant aux cultes païens. Le sanctuaire de Sainte-Anne d'Auray est un lieu de pèlerinage catholique situé à Auray, en Bretagne. Il est dédié à Sainte Anne, la mère de Marie et la grand-mère de Jésus. Ce sanctuaire est le plus ancien et le plus important lieu de pèlerinage en Bretagne et attire chaque année des milliers de pèlerins et de visiteurs. Qui est sainte Anne ? Ce lieu extraordinaire tire-t-il son magnétisme uniquement de la foi, ou également de ces origines ancestrales ?

Avant de me rendre l’année dernière à Sainte Anne d’Auray, je n’avais jamais entendu parler de la mère de Marie. En effet, les évangiles canoniques de la Bible, tels que ceux de Matthieu, de Luc, de Marc et de Jean, ne font pas de mention directe de sainte Anne, la mère de Marie et la grand-mère de Jésus. Les informations sur sainte Anne et sa famille sont donc limitées, voire inexistantes, dans le canon biblique. Cependant, il existe des évangiles apocryphes (non officiels), où sainte Anne est mentionnée plus en détail. L’Évangile apocryphe de Jacques, datant du 2e siècle, raconte l'histoire de la naissance de Marie et de son enfance. Dans cet évangile, Sainte Anne et son mari Joachim sont présentés comme les parents de Marie. Il relate la stérilité d'Anne, l'annonce de la naissance de Marie par un ange, ainsi que les détails de l'enfance et de l'éducation de Marie. Également, l’Évangile apocryphe, connu sous le nom de Nativité de Marie, décrit la naissance de Marie et relate l'histoire de ses parents. Il présente Anne comme une femme n’arrivant pas à avoir une grossesse, mais qui a été bénie par Dieu avec la conception miraculeuse de Marie. Et, si dans le christianisme, il n'est pas spécifiquement mentionné que sainte Anne priait un dieu particulier, en tant que croyante juive, elle aurait plutôt prié le Dieu d'Israël, Yahvé, qui est commun aux traditions juive et chrétienne.

Ainsi, la vénération de Sainte Anne remonte aux premiers siècles du christianisme. Cependant, il est difficile de déterminer une année précise à partir de laquelle elle a été officiellement acceptée dans la religion catholique. En effet, le développement et la reconnaissance formelle des saints dans l'Église catholique ont évolué progressivement au fil du temps. Toutefois, la dévotion envers Sainte Anne a augmenté au Moyen Âge, et elle est devenue particulièrement populaire en France et en Bretagne. En 1584, le pape Grégoire XIII a autorisé la création d'une confrérie en l'honneur de sainte Anne à Sainte Anne d'Auray, ce qui a contribué à promouvoir sa vénération dans l'Église catholique. Ce n'est qu'en 1584 que le pape Sixte V a ajouté la fête de sainte Anne au calendrier liturgique romain, fixant sa célébration au 26 juillet.

En juillet 2023, le discours du prêtre, juste après l’office, m’avait fortement intéressé. En effet, il avait évoqué des origines beaucoup plus anciennes et païennes ! Avant l'arrivée du christianisme en Bretagne, la région d’Auray était habitée par des peuples celtes qui pratiquaient des religions païennes. Ces religions étaient souvent liées au culte de la nature, à des lieux sacrés spécifiques et en particulier à Dana. Dans la mythologie celtique, la déesse Dana, également connue sous le nom de Danu ou Anu, occupe une place importante. Elle est habituellement considérée comme la mère divine ou la déesse primordiale, associée à la fertilité, à la souveraineté et à la sagesse. Dana est généralement décrite comme la mère des dieux et des déesses dans la mythologie irlandaise. Selon les légendes, Dana était vénérée par les anciens Celtes comme la protectrice du peuple et de la terre. Elle était associée aux cours d'eau, aux rivières et aux sources, symbolisant la vie et la régénération. Les Celtes lui rendaient hommage à travers des rituels, des offrandes et des célébrations. Or, il est intéressant de noter que le site d'Auray était déjà un lieu de pèlerinage avant la construction de la chapelle dédiée àSainte Anne au 17e siècle. Il y avait une source sacrée qui était vénérée par les populations locales. D’ailleurs, cette source a vraisemblablement été associée à des pratiques païennes liées aux déesses de la fertilité et de la guérison.

L'Église catholique a donc christianisé le site de Sainte-Anne d'Auray, où la construction de la chapelle et du sanctuaire dédiés à sainte Anne ont remplacé et assimilé des pratiques religieuses antérieures. Mais, la construction de cette basilique ne s’est pas faite sans mal ! L'histoire du sanctuaire remonte au 17e siècle, lorsque Yves Nicolazic, un paysan breton, affirma avoir eu des apparitions de sainte Anne en 1624. Selon la légende, sainte Anne lui aurait demandé de faire construire une chapelle en son honneur. Cette édification devait avoir lieu à l’endroit où se trouvait auparavant une ancienne chapelle. Yves Nicolazic, cherchant des preuves à fournir aux plus récalcitrants, découvrit au lieu indiqué, une ancienne statue en bois de sainte Anne enterrée dans le sol. Non sans rencontrer quelques obstacles, Nicolazic suivit les instructions de sainte Anne et, en 1625, la chapelle fut construite. Depuis lors, le site est devenu un important lieu de dévotion mariale et de pèlerinage.

Le sanctuaire comprend plusieurs éléments, dont la basilique Sainte-Anne d'Auray, construite au 19e siècle, qui est le cœur du sanctuaire. La basilique est un magnifique édifice de style néo-gothique avec une grande rosace et des vitraux représentant des scènes de la vie de Sainte Anne. Le site comprend également un calvaire, des chapelles, des fontaines, des jardins et des lieux de recueillement. Chaque année, le 26 juillet, jour de la fête de Sainte Anne, le sanctuaire accueille une grande procession et des célébrations spéciales pour les pèlerins. De nombreux fidèles viennent vénérer sainte Anne, cherchant son intercession pour les intentions de prière, en particulier pour les familles, les mères et les grands-parents.

Si le sanctuaire de Sainte-Anne d'Auray est un lieu important de spiritualité et de dévotion en Bretagne, il continue d'attirer des personnes en quête de paix, de guérison et de renouveau spirituel. Toutefois, s’agissant d’un ancien lieu de culte, le côté énergétique est par ailleurs un point important de ce lieu. J’y suis retourné cette année début juillet 2023. En 2022, mes ressentis m’avaient particulièrement troublés et j’ai donc décidé de sortir mes outils de géobiologie. Après avoir fait le tour extérieur de la basilique, muni de mes baguettes coudées et de mon pendule, le résultat a été sans appel et parfaitement en adéquation avec l’impression qui transpire de ce lieu magnifique : Il s’agit bel et bien d’un haut lieu énergétique. De nombreux courants telluriques traversent la basilique, notamment dans l’axe central allant à l’autel et à chaque contrefort. Également, son taux vibratoire est très élevé, allant jusqu’à 90 HLV sur ma planche de radiesthésie. Ayant visité de très nombreux sites mégalithiques et religieux, le sanctuaire de Sainte-Anne d’Auray fait partie des lieux les plus impressionnants qu’il m’a été donné de visiter.