S’il y’a véritablement une bête noire qui effraie toute personne qui s’adonne à un métier créatif, c’est le syndrome de la page blanche. Incapacité à créer et perte de confiance en soi, c’est un fléau qui touche toute personne à tous niveaux d’expériences.

Mais comme tout syndrome il a une origine et cette origine est bien souvent notre volonté de produire quelque chose de parfait. Nous savons bien que c’est impossible, et pourtant encore aujourd’hui, le syndrome de la page blanche continue d’être un véritable cauchemar pour toutes celles et ceux qu’il touche.

Faîtes exactement comme j’ai fait pour écrire cet article ; allez à l’essentiel. Et pour toute création, l’essentiel demeure l’action. Rien ne sert de ruminer vos idées pendant des heures, il faut simplement laisser libre court à ce que l’on a déjà en tête tout en croyant fermement que notre talent sera en mesure de nous porter vers un résultat final à la hauteur de vos espérances. Laissez la magie opérer.

On peut vraiment dire que même ce texte que vous lisez est un exemple parfait de ce que pourrait être un bras d’honneur pointé à la figure du manque d’inspiration. Je me suis lancé le défi de l’écrire sans prendre inspiration nulle part ailleurs, et tout ce que vous lisez actuellement a été rédigé après une journée de travail assez éreintante.

J’aurais probablement pu rédiger un texte plus compréhensible et mieux structuré si j’avais fait le choix de travailler celui-ci différemment, mais le sujet me tient à cœur et j’ai envie de prouver qu’il est possible de pratiquer ce que je prêche moi-même dans ces écrits.

Désacraliser son art pour un artiste, c’est comme ignorer son enfant lorsque celui-ci se met à pleurer. Le comportement n’est pas naturel et il est très difficile de se défaire de cette attache à ce que nous considérons comme nos plus pures productions. Cependant, c’est bien souvent la solution à tous nos maux.

Le lâcher-prise conscient nous fait réaliser qu’avant de créer quelque chose qui nous convient il faut déjà créer. Créer puis échouer puis encore créer. N’est-ce pas là même l’essence de la Vie ? L’évolution ne donne-t-elle pas vie à des créatures qui, lorsqu’elles n’arrivent plus à s’adapter à leur environnement, meurent, laissant ainsi la place à d’autres.

Rien n’arrive en étant tout de suite à son meilleur niveau, toute bonne œuvre nécessite du temps d’amélioration. Le meilleur moyen de l’améliorer étant d’abord de la matérialiser et de ne pas la laisser flotter indéfiniment dans votre esprit. Si vous êtes peintre, commencez à ébaucher, si vous êtes chanteur, faites un freestyle, si vous êtes scénariste, écrivez, raturez et réécrivez ! Tout cela doit se faire en abandonnant la crainte de ne pas bien faire, tout simplement parce que face à vous-même, vous pouvez vous permettre toutes les erreurs possibles. Abandonnez-vous au flot de la création et vous pouvez voir naître un miracle.

Cet article n’est pas rempli, comme j’aime le faire par habitude, d’études et de recherches menés par des scientifiques de je ne sais quelle université. Il provient simplement de mes propres observations et de ce que j’ai pu vérifier par ma propre expérience. Il me tenait donc à cœur de partager ces humbles lignes dans l’espoir d’aider une personne, qui tout comme moi, vit peut-être en ce moment même un manque cruel d’inspiration.

Bien évidemment, ces écrits ne me sont pas venus comme ça sans aucune connaissance préalable sur le sujet et ils n’étaient pas structuré de la sorte après la première ébauche. Je suis repassé à multiples reprises sur leur totalité afin de réorganiser mes paragraphes et davantage structurer les idées que j’avance ici. Cependant, ce texte est bien la résultante d’une seule soirée de travail à laquelle j’ai décidé de ne pas apporter de changement. La structure a été modifiée mais le contenu demeure le même.

Je le lance donc, comme une bouteille à la mer, censé inspirer celui ou celle qui se trouvera de l’autre côté du rivage. En espérant que cette personne se laissera convaincre et suivra ces humbles conseils. Je suis convaincu qu’en s’abandonnant à la création, nous sommes tous en mesure de nous faire guider par ce mystérieux pouvoir de l’inspiration qui touche chaque artiste de génie ayant un jour foulé le sol de notre belle planète et continuera de les toucher tant que ceux-ci existeront.