La Galerie Xippas de Genève est heureuse de présenter une exposition de l’artiste suisse Emilie Ding. Pour sa première exposition personnelle à la galerie Xippas, un ensemble inédit d’œuvres récentes, créées en résonance avec l’espace de la galerie, sera dévoilé.

Se déployant principalement entre le dessin et la sculpture, l’œuvre d’Emilie Ding manifeste un attrait

pour les formes structurelles issues du BTP et de l’architecture moderne. S’appropriant des éléments issus de ces esthétiques, elle les modifie en poussant à leur terme les limites des techniques dont elle use. Croix, angles, métal, béton ; autant de formes concrètes et de matériaux bruts, représentatifs des espaces qui nous entourent, que l’artiste exploite, voire malmène.

Emilie Ding présentera à Genève un ensemble d’œuvres en feutre. Pièce maîtresse de son exposition, chaque feutre jouera avec l’espace jusque dans les formes représentées sur toute la longueur des textiles. Révélés par la combustion des fibres, ces motifs empruntent pour certains leurs rythmes à des fenêtres issues de bâtiments modernistes

et nous promettent une ouverture vers l’extérieur. Mais les surfaces calcinées d’un matériau utilisé généralement pour isoler, suggèrent davantage un espace cloisonné, confiné et asphyxiant. Les pièces s’imposent comme des surfaces oppressantes et viennent interrompre le calme ambiant du white cube, dans une exposition qui n’a de cesse de perturber les sens du spectateur.

Les rapports à l’échelle, à la dispersion, à l’absorption du son et la présence olfactive de ces pièces, sont autant d’éléments qui nous rappellent la force avec laquelle Emilie Ding s’impose au public dans son œuvre. Dans ce langage de la contrainte, au sein même de ses sculptures massives, l’artiste nous confronte à son attraction pour les tâches impossibles.

Emilie Ding est née en 1981 à Fribourg en Suisse. Elle vit et travaille à Berlin. Elle est diplômée en 2008 de la Haute École d’art et de design de Genève (HEAD). En 2013, elle remporte le prix de la Fondation Gandur pour l’art, le prix Grolsch et le prix de la Fondation Liechti pour les arts. L’année suivante, elle est lauréate des Swiss Art Awards. Son œuvre sera ensuite exposée en 2014 au Palais de Tokyo à l’occasion d’une intervention intitulée One Must Have A Mind of Winter – And Have Been Cold a Long Time, dans l’entrée du musée. En 2015 le MAMCO à Genève lui consacre une exposition personnelle intitulée Until the Evening of the Echo.