Il faut du courage pour monter au sommet d’une montagne. Il faut aussi du courage pour tenter de créer des images fortes comme la vie, brillantes comme l’horizon. La nature est si immense, si belle tandis que l’homme vu de ces hauteurs semble si petit. Mais la beauté de la nature n’est rien sans l’esprit. C’est au travers du regard et de la pensée qu’elle trouve son expression.

C’est cette synthèse que tente Gao Hui. L’infinie beauté des montagnes et des rivières. La spiritualité de la présence humaine.

(Bestiaire imaginaire - Galerie Photo12, Liu Ren)

Dans ses oeuvres, Liu Ren surimpose sur un fond d’image noir-et-blanc ou sombre (une image de la réalité), des éléments picturaux colorés (représentant la part du rêve). Son oeuvre mêle à la fois les symboles d’une vision traditionnelle de la société chinoise et des éléments visuels fantasmés : superposition d’éléments architecturaux chinois, de paysages luxuriants ou encore d’animaux aux couleurs vives. Tous ces éléments qui s’entremêlent revêtent de multiples symboliques et sont une parabole de la vie : parfois sombre, parfois lumineuse.

Cette oeuvre post-photographique surréaliste que propose Liu Ren montre une réalité qui n’a de sens que dans un univers fantasmé. C’est cette réalité qui interpelle tout un chacun, souvent au travers d’un élément visuel qui attire notre attention, qui dérange.