Après avoir présenté les collections de Giuliano Gori, dont le thème était la constitution d’un territoire artistique «�Arcadia in Celle�» dans les collines de Toscane, puis celle de Bernard Massini sur la question de l’ambivalence de la nature humaine, la Fondation Marguerite et Aimé Maeght proposera cette fois, du 28 mars au 14�juin, de s’intéresser au choix de Michael Werner consacré à un seul artiste et à l’approfondissement de son oeuvre, Jörg Immendorff. «�C’est à travers son long compagnonnage, sa passion pour son oeuvre, que nous avons choisi une suite d’oeuvres avec comme personnage principal l’artiste sur différentes scènes picturales, sociales, épiques, amoureuses, mentales ou sur la scène de l’histoire de l’art telles qu’Immendorff les a imaginées�», précise Olivier Kaeppelin.

«�Je suis heureux de voir cette exposition, d’un peintre expressioniste allemand, l’un des grands peintres de la fin du XXe siècle, à la Fondation Maeght. La peinture expressionniste allemande fut assez rare dans ses murs et c’est avec plaisir que je vois cette exposition prendre la suite de celle qui fut consacrée à Otto Dix, peintre qui me captive et auquel Immendorff se réfère dans son oeuvre�», déclare Adrien Maeght, président de la Fondation Maeght, en ajoutant « qu’elle valorisera le travail et le regard d’un collectionneur passionné, d’un galeriste, d’un compagnon essentiel des artistes, Michael Werner, ainsi que le furent mon père et ma mère�».

«�Le rassemblement des peintures, que nous avons constitué autour du travail d’Immendorff, met en lumière la compréhension de cet artiste. Michael Werner y a vu une des créations les plus importantes de ces 50 dernières années. Il n’a eu de cesse de constituer une collection qui permette de révéler, aujourd’hui, la puissance puis la complexité et la subtilité de cette oeuvre�», explique Olivier Kaeppelin.

Né en 1945 en Allemagne de l’Ouest, Jörg Immendorff, qui fut l’élève de Joseph Beuys et le compagnon de route de l’Allemand de l’Est A.R. Penck, laisse, malgré son décès prématuré en 2007, une oeuvre immense tant par sa puissance picturale que par l’intensité de son engagement. L’exposition que lui consacre la Fondation Maeght, choix fait en commun avec Michael Werner, présente près de cinquante peintures des années 1970 à 2007 ainsi qu’une quinzaine de sculptures. Elle donne la part belle aux créations de la dernière période de la vie de l’artiste, peu montrées en France, et permet de mieux découvrir le sculpteur.