Dans sa nouvelle galerie parisienne située 62, rue du Faubourg Saint-Honoré, Opera Gallery débute sa programmation d’expositions thématiques avec Informed – Art Informel and the Contemporary Structure, du 2 au 31 octobre 2015.

Un ensemble d’une trentaine d’œuvres rassemblées pour l’occasion explore l’évolution de l’Art Informel d’après-guerre et ses conséquences sur l’art contemporain. Son contenu thématique documente le développement du mouvement et met en lumière la richesse des expérimentations. Envisagé comme l’expression d’une quête humaniste qui débute en Europe et aux États-Unis au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, l’ensemble qui compose Informed – Art Informel and the Contemporary Structure souhaite mettre en perspective la richesse des propositions des artistes sur leurs contextes et les bouleversements qui redéfinissent l’équilibre mondial.

Historiquement, L’Art Informel se réfère au non-formé ou à l’informe, souvent attaché à un geste ou à une technique inédite. Apparu pour la première fois dans l’ouvrage de Michel Tapié Un Art Autre daté de 1952, le qualificatif Art Informel s’impose rapidement pour englober des travaux construits de manière subjective et expressive, rejetant les compositions intellectuelles du Cubisme Géométrique ou de l’Art Abstrait géométrique ; et trouvant de nombreuses manifestations en France, en Allemagne, en Italie, au Japon et en Espagne notamment sous la forme de l’Abstraction Lyrique, de l’Expressionnisme Abstrait, du Zéro, de Cobra, de Gutai et du Tachisme. Chacun de ces groupes représente une variation géographique du sentiment prépondérant d’ambigüité et de consternation face à l’absurdité et la violence de la guerre. L’expérience prédomine sur la connaissance d’un monde à recréer.

Les résonnances actuelles de l’Art Informel représentent une série de réactions aux conditions de vie des hommes des 20e et 21e siècles. En créant des allégories visuelles qui répondent aux transformations du présent, l’Art Informel devient un mécanisme par lequel s’exprime l’expérience individuelle plutôt que la réalité d’un quotidien qui a perdu son pouvoir d’enchantement.