La galerie Thomas Bernard-Cortex Athletico, Paris déménage !

Début septembre 2015, elle quittera la rue du Grenier Saint-Lazare pour s’installer dans l’ancien espace de la galerie Art : Concept, 13 rue des Arquebusiers, Paris 3ème, près de la rue Saint-Claude, au coeur d’un quartier incontournable pour tout professionnel ou amateur d’art contemporain. Ce nouvel espace de 150 m2 sera inauguré le 5 septembre par une exposition personnelle du jeune artiste français Jean-Alain Corre. Intitulée Oozzz... da zzzz… Hom i n g, celle-ci présentera, jusqu’au 17 octobre, un ensemble d’oeuvres fraîchement produites.

Jean-Alain Corre est né à Landivisiau en 1981. Il vit et travaille à Paris et Lyon. En 2006 il obtient son diplôme à L’ENSBA de Lyon où en 2009 il réalise sa première exposition personnelle à Néon. En 2013 il effectue une résidence à Triangle France (Marseille) et il expose à l’Institut d’Art Contemporain (IAC) de Villeurbanne dans le cadre du cycle “Rendez-vous 13”.

En 2014 il participe à l’exposition des artistes sélectionnés par castillo/corrales au Prix de La Fondation d’Entreprise Ricard à Paris et présente sa première exposition personnelle à la galerie Thomas Bernard-Cortex Athletico à Bordeaux. Une série d’expositions de groupe à Triangle, Marseille, à la Galerie Baronian à Bruxelles et à l’Institute of Contemporary Arts de Singapour suivent en 2015.

Son travail a été sélectionné pour la résidence du Pavillon du Palais de Tokyo 2015- 2016.

Il participera au Printemps 2016 à la Biennale de Rennes dont le commissariat est confié à François Piron.

Si l’on s’en tenait à une simple observation des formes, l’oeuvre de Jean-Alain apparaîtrait davantage comme celle d’un sculpteur – produisant principalement des machines mystérieuses et des assemblages cryptés – que celle d’un auteur, rattachant sa pratique plastique à un univers fictionnel où se côtoieraient, parmi d’autres, les constructivistes russes, Raymond Roussel et Demi Moore. Une telle superficialité serait évidemment trompeuse, et pour accompagner ses étranges constructions, Jean-Alain Corre a créé Johnny. Johnny n’est pas le double de l’artiste, il est une sorte de moteur conceptuel, un geyser à idée. Il est aussi un socle, un appui qui établit la jonction entre deux champs de création tel un passeur à la frontière du récit et de l’objet.
Franck Balland

Extrait de “Johnny le romantique”, un entretien avec Jean-Alain Corre, 2013.

Jean-Alain Corre glane de nombreux matériaux culturels pour les incorporer à sa pratique, qu’ils soient issus de la haute culture (la sculpture moderne et contemporaine) ou des cultures dites populaires (feuilletons américains, magazines people, machines agricoles, procédés culinaires comme la panure…). Ces éléments cohabitent dans les oeuvres par un procédé intuitif de collage, en accord avec la déhiérarchisation prônée par les artistes de son époque qui ont vu les médias de masse brouiller de façon significative les frontières entre les styles, les provenances et les cultures. Mais l’artiste utilise aussi la notion de culture dans le sens de procédé dynamique, comme on parlerait d’une culture de bactéries ou d’échalotes, par exemple. Jean-Alain Corre parle de la fabrication de l’art comme d’une culture dans le sens où l’artiste doit développer un rapport spécifique au temps et à l’évènement dans la stratégie de production qu’il déploie. Il s’agit de créer des protocoles qui vont se concrétiser certes par une réussite ou un échec, mais surtout rendent compte de la possible transformation d’une situation de départ en une autre.
Dorothée Dupuis

Extrait de «Du principe de culture dans l’oeuvre de Jean-Alain Corre», 2014.