Du 24 Octobre au 24 Novembre, 2015 la Galerie du Forez présente "A la recherche du non-vu", une sélection d'œuvres du photographe américain James Nicholls.

Il serait difficile de tenter de séparer le travail de photographe de James Nicholls de la personne de James Nicholls. Ses photographies font partie intégrante de sa vie, elles sont un moyen et non pas une fin en soi, elles sont l'expression de sa personnalité. James est un globe-trotter équipé d'une caméra numérique, voyageant aux quatre coins du monde et enregistrant des images fortuites rencontrées sur son chemin et qui l'interpellent avec leur immédiateté et leur variété. Mais James a un fil directeur bien défini: il cherche le "moment décisif", le petit détail intime de la vie qui "révèle quelque chose de plus grand, la présence invisible et pourtant palpable du sacré dans le quotidien".

La lumière est un élément essentiel dans la photographie de James Nicholls. Pas seulement la lumière comme composante physique de toute photographie, mais aussi la lumière comme symbole de la spiritualité. D'un intérêt particulier pour lui sont les points de rencontre entre la lumière et l'obscurité; mais surtout, la présence d'hommes ou de femmes qui touchent ces points d'intersection de la lumière et de l'obscurité (voir par exemple, "Coptic Worshipper, Eglise du Saint-Sépulcre, Jérusalem, Israël, 4 avril, 2007", ou "Angel in the Light, San Miguel de Allende, Mexique, le Vendredi Saint 2005"; les deux images font partie de l'exposition à la Galerie du Forez).

James aime photographier les gens; des gens dans des postures contemplatives, des gens engagés dans des activités rituelles familières: une femme indienne qui prépare un repas traditionnel, des hommes soudanais qui dansent ou qui prient, des gens de différentes religions impliqués dans leur propre idiome et leurs propres rituels mais, en fin de compte, partageant tous le même objectif. James dit que son regard de photographe sur ces personnes lui donne "un sens de communion, de lien avec la vérité". Il a commencé à faire des photos à un jeune âge, afin de se souvenir et de maîtriser la confusion de la vie, parce que "notre vie profane est déconnectée".

Les photographies exposées à la Galerie du Forez ont été prises dans des endroits géographiques hors du commun, ayant une grande importance culturelle et émotionnelle: Varanasi et Rajasthan en Inde, la Vieille Ville à Jérusalem, San Miguel de Allende au Mexique, les monts Nouba au Soudan, les Pyramides en Egypte. Le titre de l'exposition, "A la recherche du non-vu", se réfère à deux quêtes simultanées: la quête du photographe de partager, intimement, ses expériences avec des gens d'origines culturelles, religieuses et ethniques différentes et la quête personnelle de ses sujets d'aller au-delà de la banalité du quotidien.

Né à Chicago, James Nicholls a étudié la philosophie et la théologie. Dans sa jeunesse, il a fait plusieurs métiers, incluant motoriste de train. Dès son enfance, il s'est tourné vers la caméra comme un moyen de faire face à ses crises intérieures et d'établir un lien avec le monde. Depuis de nombreuses années, il parcourt le globe, prenant des photos des choses merveilleuses vues sur son chemin, dans la même veine que les grands photographes Sebastião Salgado et Steve McCurry.

James a participé à plusieurs expositions personnelles et de groupe.