L'œuvre de Kiki Smith est apparue dans les années 90 comme l'une des expressions les plus singulières de l'art produit par de fortes personnalités féminines. Explorant sans a priori l'univers des contes et légendes, les arcanes et structures du corps humain et animal, leurs relations, Kiki Smith crée des œuvres dont la feinte innocence et la délicate brutalité sont source de rêveries, d'interrogations et fascinations. L'artiste entremêle dessin et gravure, photographie et collage, alternant bronze et porcelaine, autoportraits délibérés et mystérieuses effigies, avec une grande économie de couleurs, usant le plus souvent du noir et blanc.

Cette nouvelle exposition s'organise autour d’une suite de petites sculptures en bronze et de dessins d’oiseaux. Ces animaux décrits par l’artiste comme des « passeurs d’âmes » se retrouvent souvent au cœur de son travail. Ce sont les volatiles qui fréquentent l’arrière-cour de sa maison du Lower East Side à New York ou les bois de bouleaux de la campagne où elle réside maintenant au nord de la ville.

Kiki Smith, artiste américaine née en 1954 à Nuremberg, vit et travaille à New York. Son œuvre figure dans les collections des principaux musées du monde et, ces dernières années, a fait l'objet de rétrospectives importantes. Notamment au MOMA, New York, au Walker Art Center, Minneapolis, à la Kunsthalle de Nuremberg, à la Fondazione Querini Stampalia, Venise, au Whitney Museum, New York, au Museum Haus Esters, Krefeld, à la Fondation Miro, Barcelone, au Musée de Seattle... Cette année elle participe à Viva Arte Viva, l’exposition principale de la biennale de Venise, conçue par Christine Macel. Une rétrospective est en préparation à la Haus der Kunst, Munich.