La galerie Catherine Putman est heureuse de présenter la nouvelle exposition d’Eloïse Van der Heyden "Private Myths".

Cette exposition se veut comme un échange entre le monde intérieur et le monde extérieur, un voyage entre la fôret - profonde et universelle – et le domaine de l’intime. L’idée que tout existe à l’intérieur de soi : l'histoire de l’humanité, celles des mythes, et le désir d’une présence divine face au passage du temps. L’influence du monde végétal sur l’homme et sa réciprocité, rejoignent les questionnements explorés par Eloïse Van der Heyden lors la précédente exposition à la galerie, Zakhar, en 2015, mélange de présence et d’absence, révélation du souvenir et de l’origine à travers les traces.

Travaillant par un procédé d’empreinte directe, Eloïse Van der Heyden explore la forêt, source de vie. Imaginant un environnement végétal qui envahit les murs de la galerie, réalisé à partir de troncs, feuilles, fleurs et branchages, l’artiste développe ses propres mythes qui rejoignent sans cesse ceux de l’humanité, révélant un jardin intime et sensuel à travers des dessins, aquarelles, gravures et céramiques. “Myths are the public dreams and dreams are private myths”(« Les mythes sont des rêves collectifs et les rêves sont des mythes personnels »), comme le dit si bien l’écrivain américain Joseph Campbell*. L’artiste recherche cet échange constant entre monde extérieur et intérieur, l’environnement, la nature incarnée par cette forêt, nous renvoie sans cesse au fait que tout existe à l’intérieur de soi.

Par un subtil travail d’encrage et d’empreinte, Eloïse Van der Heyden fond fleurs, feuilles et branchages dans la trame des tissus de robes elles-même passées sous presse. Ces silhouettes hors du temps, révèlent le lien essentiel de l’humain et du végétal.

En posant son regard et ses encres sur les plantes, Eloïse Van der Heyden, ne cherche pas à produire un herbier ou un inventaire mais à porter son attention sur le souffle de l’univers et notre adhérence au monde qu’incarne le végétal. Elle collabore avec le philosophe italien Emanuele Coccia**, auteur de “La vie des plantes, une métaphysique du mélange” qui lui livre des mots à partir de ses images et écrit un texte qui accompagne l’exposition.