Né en 1963 au nord de Manhattan, dans le quartier dominicain de Washington Heights, John Andrew Perello embrasse très tôt l’école de la rue. Âgé d’à peine dix-sept ans, il empoigne sa première bombe de peinture. Quelques années après, le jeune graffer est sacré King new yorkais par ses pairs.

Plein d’envie, il débarque alors à Paris, sur l’invitation de Writers français.

JonOne va alors se lancer dans un long travail de vandalisme dans les rues de la capitale, mais surtout entamer une industrieuse production de peintures sur toile…

Deux décennies plus tard, à force de ténacité et d’envolées chromatiques hors du commun, JonOne connaît la lumière des plus grandes galeries internationales, et consomme à pleines dents son mariage hexagonal.

Urbaine, teintée de réminiscences dominicaines, de Free-Jazz, de rap music, d’American Pop movement ou de boxe… Le peintre égrène une création hybride, brute et explosive : “Mon arrivée en France m’a prodigué un nouveau souffle. Depuis, je continue à me nourrir des échanges, des visions offertes par les nouvelles terres d’accueil dont je foule le sol. Mes récents voyages au Maroc, en Corée du Sud, en Russie, ainsi que le dialogue ininterrompu que j’ai noué avec une ville iconique comme Marseille continuent d’apporter leur lot de perspectives nouvelles. Et ainsi, d’enrichir mon abstraction.”

À ce jour, l’homme est célébré comme le plus important expressionniste abstrait en activité, issu du monde du Graffiti.

Invité en juin et juillet 2018 à Marseille par le galeriste marseillais David Pluskwa – dans le cadre de l’événement MP2018 Quel Amour ! –, l’Artiste franco-américain renoue avec ses amours phocéens* en offrant à la Ville l’exposition exceptionnelle Abstracted Love : un accrochage muséal d’une vingtaine de toiles inédites, présentées au Palais de la Bourse.

“La force et l’espace du lieu m’ont inspirés de très grands formats” confie John. “J’ai souhaité une scénographie aussi massive et monumentale que possible.”

Le peintre investira d’ailleurs les lieux pendant trois jours pour réaliser sur place une œuvre monumentale de 15m x 5m, que le public pourra découvrir in situ pendant la durée de l’exposition, du 14 juin au 29 juillet.

“J’aime l’idée de peindre avec amour. It’s all about love you know**. Comment un artiste pourrait peindre sans amour, sans passion, sans désir ? C’est de ces sentiments-là que naissent sincérité et poésie. C’est dans ces sentiments que je puise mon abstraction.”