L’art de la vidéo fait son apparition dans la deuxième moitié des années ’60, d’abord principalement à New York et peu de temps après aussi en Europe. Pendant les années pionnières, la vidéo sert essentiellement à enregistrer la réalité (sociale) ou à documenter la pratique artistique en général et la performance en particulier. Le média en soi est également étudié pour ses possibilités techniques et de contenu et les artistes en commentent la position par rapport aux mass médias en progression rapide, le cinéma et la télévision. Les précurseurs sont des artistes célèbres, comme Nam June Paik, Wolf Vostell et Bruce Nauman.

A partir du milieu des années ’80, la vidéo est bien intégrée et les artistes orientent le média entre autres et de plus en plus vers le vécu purement esthétique des images. Ils se servent notamment des techniques du cinéma – comme le close-up, la slow-motion, la répétition, le montage, la musique de film et le cadrage – pour nous faire prendre conscience du potentiel esthétique de la vidéo.

Cette présentation comporte cinq oeuvres de la collection du S.M.A.K.: une des années ’80, une des années ’90 et trois des dix premières années de ce siècle. Elles se concentrent toutes sur la donnée de la lenteur et présentent le temps d’une manière presque filmique pour montrer différents aspects, parfois même hypnotiques, de la beauté.

Avec des oeuvres de Marie-Jo Lafontaine (BE) (A las cinco de la tarde, 1984), Annika Larsson (SWE) (Dog, 2001), Nicolas Provost (BE) (Plot Point, 2007), Pipilotti Rist (CH) (Regenfrau/I Am Called A Plant, 1999) et Saskia Olde Wolbers (NL) (Placebo, 2002).