De Gulden Rinck est une grande maison, et nous sommes ici côté rue, là où se trouvaient les pièces fonctionnelles, comme ce lavoir. Mais la lessive n'est guère inspirante ... faisons plutôt place à la fête et aux distractions ! Jouer aux cartes et aux jeux de hasard, aller à la kermesse, jouer de la cornemuse et du tambour ... voilà comment s'amusait le petit peuple. Les élites, elles, se délassaient avec plus de raffinement. Collectionner les œuvres d'art et les curiosités, jouer aux échecs et au trictrac, lire, monter à cheval et chasser étaient des loisirs d'un autre standing. Les jeux de mots étaient aussi prisés, et ce sont des dizaines de proverbes flamands que Brueghel illustre ici.

On n’a guère de détails sur la vie de Pieter Brueghel II, fils aîné du célèbre Pieter Bruegel l'Ancien. Cette œuvre est une bonne copie du tableau que Pieter Bruegel l'Ancien a réalisé en 1559 et qui se trouve aujourd'hui à Berlin. Les plus de cent proverbes flamands ici illustrés peuvent se répartir en deux groupes. Le premier met en scène l'absurdité des actes des hommes et met le monde sens dessus dessous, ce que symbolise un globe dont la croix est dirigée vers le bas. Ces actes fous peuvent faire naître des péchés – et voilà l’objet de la seconde catégorie de scènes, symbolisée par la femme infidèle qui entoure son époux d'une cape bleue ("vêtir son mari d'une cape bleue" signifiait "tromper son mari").

Perpétuant la tradition de la dynastie Bruegel, Teniers cherchait l'inspiration dans la vie rurale. Les deux joueurs assis jettent un premier coup d’œil à leur main. L’action se déroule en silence, mais l’attitude des personnages, leur regard et leur mimique nous permettent de deviner vers où penche la Fortune et qui a probablement la meilleure main. Seules quelques rares touches de couleur viennent rehausser la tonalité monochrome de la pièce, comme le rouge vif du béret. Dans cette représentation d’un jeu de hasard, Teniers est parvenu à restituer une plage de silence, marquée à la fois par une concentration intense et une tension palpable.

Dans cette scène paisible d'Adoration des Mages, un très beau lévrier est représenté sur la droite. Ces chiens était considérés comme des compagnons fidèles qui nouaient une relation très étroite avec leur maître, et ils étaient aussi d'excellents chiens de chasse. Dans la mythologie, accompagnant Diane, le lévrier est aussi symbole de chasse. De l'autre côté du tableau, un fauconnier porte un oiseau sur le bras. Les faucons et lévriers étaient les compagnons de chasse les plus populaires.

Les portes extérieures de ce cabinet d'ébène dissimulent des tiroirs abritant toutes sortes d'objets précieux comme des documents de valeur, des monnaies, des diamants, des bijoux, des broderies et dentelles. Un véritable coffre aux trésors, rempli de bibelots coûteux ! Mais il arrivait aussi que l'on range dans les tiroirs de ces cabinets de précieux bulbes de fleurs. Au centre du meuble est ménagée une "perspective" ou chambre à miroirs, où un joyau était souvent placé. Suivant la position de l'objet, un miroir allait le refléter, l'autre pas, petit jeu d'optique prisé par les classes aisées. Scènes bibliques, fleurs de printemps et d'été sont gravées dans le bois d'ébène.