Longtemps réprimée et censurée au pays, rarement exposée, la représentation du modèle vivant servait généralement dans un contexte d’apprentissage prédéterminé. Il y a une différence entre les académies réalisées par des étudiants et le nu provenant de l’atelier de l’artiste, où le modèle se dévoile avec impudeur allant contre les préceptes d’une société encore conservatrice.

Les œuvres sélectionnées dans le cadre de l’exposition Le modèle dans l’atelier, pour la majorité inédites et d’acquisition récente, témoignent de l’impact d’un processus de création et de formation qui était autrefois au cœur de toute représentation du corps humain.

De l’esquisse rapide au dessin achevé, le modèle dévoile la personnalité de l’artiste dans plusieurs de ses traits. Aux nombreuses œuvres d’arts graphiques choisies s’ajoutent quelques pochades et sculptures réalisées entre la fin du XIXe siècle et le milieu du siècle dernier par une trentaine d’artistes – dont cinq femmes – ayant œuvré à Montréal.