Au printemps 2019, le musée Dhondt-Dhaenens réunira dans Fringe une sélection d’œuvres de trois artistes : l’Australienne Jenny Watson (°1951), la Belge Saskia Pintelon (°1945, elle vit et travaille au Sri Lanka) et l’Américain William N. Copley (1919-1996). De l’exposition naît un dialogue passionnant entre trois individus qui, par une interprétation très personnelle et souvent subversive de leur environnement, occupent une place unique dans le monde de l’art contemporain.

Ces artistes évoluent ou évoluaient principalement en marge de la scène artistique traditionnelle en Europe et en Amérique pour fournir une œuvre picturale très innovante, résolument inclassable. En rangeant leur travail dans un style ou un courant défini, on manquerait l’essence de leur ambitieux et généralement audacieux langage d’images et de formes. Pour chacun d’eux, leur pays, la culture (pop) dominante et le climat politique représentent une importante source d’inspiration et l’amorce de leur réflexion critique. Une approche donnant lieu, pour chacun d’entre eux, à un univers excentrique, mais tout aussi polémique, personnel et amusant. Leur vif intérêt pour la langue et l’identité, l’expérimentation avec les matériaux, sans oublier leur penchant pour la figuration et la narration, nous permettent toutefois de rapprocher facilement le travail de ces artistes.

Le caractère non conventionnel et les thèmes forts de ces œuvres se traduisent dans le titre de l’exposition : « Fringe », un terme anglais qui fait référence à une chose vue comme périphérique, marginale, secondaire ou extrême par rapport à une autre. L’exposition forme un dialogue indirect avec celle centrée sur Jan Hoet, puisqu’il était un important promoteur d’artistes comme Jenny Watson.