Pourtant, ce ne sont pas des peintures mais des assemblages et collages de tissus que l’artiste s’est appropriés et a cousus les uns aux autres. Ces fragments proviennent d’une déconstruction, d’un saccage. Samuel Levi Jones dépèce consciencieusement les reliures d’ouvrages savants périmés qui sont supposés avoir fait autorité dans leur domaine : la médecine, l’histoire, le droit. Il peut s’emparer aussi de matériaux issus d’un autre domaine, comme celui du sport américain.

Pour sa première exposition à Paris, intitulée Let Us Grow (« Laissez-nous grandir »), l’artiste a réalisé un ensemble d’oeuvres nouvelles. Tout en utilisant des publications institutionnelles déclassées (encyclopédies, recueils de lois, manuels de médecine…), Samuel Levi Jones a travaillé avec d’anciens portfolios, boîtiers et reliures d’éditions d’art françaises, abordant ainsi un nouveau matériau européen lié à l’histoire de l’art.