Du 10 avril au 18 mai prochains, la galerie Cortex Athletico-Paris présente, pour la première fois, une exposition personnelle de l’artiste américaine Edy Ferguson. Intitulée Coke Tragedy, celle-ci propose un corpus de peintures et de dessins de l’artiste réalisés entre 2008 et 2014.

Coke Tragedy met en scène un journal visuel où des icônes populaires de la culture pop punk (comme Amy Winehouse ou Ian Curtis du groupe Joy Division) côtoient des personnages littéraires (Rodion Romanovitch Raskolnikov du roman Crime et Châtiment de Dostoïevski) et médiatiques (Lady Diana). Tous incarnent des personnages de drames tragiques, qui deviennent le contenu (ou le prétexte) à une pratique liée à un vocabulaire ancré dans la sculpture. Ferguson est grandement influencée par les derniers maîtres du modernisme dans la peinture comme dans la sculpture ; le dialogue qu'elle entretient avec son art n’est pas loin de celui qu’entretenaient également des figures comme Alexander Calder, Jean-Michel Basquiat, Willem de Kooning, Cy Twombly, Matisse ou Picasso. Dans ses espaces, elle insère des drames qui traversent son univers, tels des personnages dans une pièce de théâtre qu’elle s’approprie. Ce nouveau langage visuel donne forme à un nouveau type d'espace.

Ferguson croit que l’art ne se réinvente pas, qu’il est seulement réactualisé en permanence en fonction de notre développement des mécanismes technologiques, culturels et sociaux. C’est la raison pour laquelle elle ouvre sa pratique artistique à une variété de médiums, comme l'installation sonore, le film et l'installation vidéo, la performance, la photographie ou le dessin. Toutes ses pièces sont réalisées du point de vue du peintre qui s'efforce de faire en sorte que chaque oeuvre (même une peinture) existe dans l'espace et le temps présent avec un poids, un volume et une masse, comme n'importe quelle sculpture réussie.

Edy Ferguson est née à Chicago. Elle vit et travaille à New York. Le voyage est une part importante de sa pratique artistique ; elle a vécu et travaillé à Vienne, en Grèce, à Londres et en France.