Turpentine présente son numéro 10, avec Simon Bergala, Jean-Luc Blanc, Cécile Bouffard, Oscar Chan Yik Long, Mimosa Echard, et Jonathan Martin. Turpentine est un fanzine édité depuis 2013 par Jean-Luc Blanc, Mimosa Echard, Jonathan Martin, et leurs invités : Martine Aballéa, Bettina Blanc-Penther, Michel Blazy, Bruno Botella, Anne Bourse, Bertrand Dezoteux, Sylvie Fanchon, Thomas Fougeirol, Laura Gozlan, Louise Hallou, Yu Ji, Andrew Lewis, Ji-min Park, Emilie Pitoiset, Clément Rodzielski, Jo-ey Tang et Camille Vivier.

Turpentine a organisé ou participé à de précédentes expositions, projections et évènements à Goton, Paris ; Salzburger Kunstverein ; Beeler Gallery, CCAD, Columbus ; Mac Val, Ivry ; Florilège vol.1 (Sangama), Paris ; galerie Samy Abraham, Paris ; K11 Art Foundation, Shanghai ; Palais de Tokyo, Paris ; galerie Anne Barrault, Paris ; et ForYourArt, Los Angeles.

Après des études de géographie et à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon et à la Hochschule für Bildende Künste Hamburg, Simon Bergala a résidé à Berlin, Los Angeles puis Paris. Il a exposé à la galerie Hinterconti et à HFBK à Hambourg ainsi qu’à Kolonie Wedding à Berlin. Son travail a été également montré au Frac Limousin, à Los Angeles Contemporary Exhibition, à l’Institut d’Art Contemporain de Villeurbanne pour « Rideaux/Blinds », à la Tôlerie à Clermont-Ferrand ou cet année au Crac Alsace pour « Il pleut, Tulipe ». Il écrit au sujet d’artistes et dans le cadre de travaux de recherche, récemment dans « Le temps suspendu » avec le groupe ACTH (Art Contemporain et Temps de l’Histoire) sous la co-tutelle de l’ENSBA Lyon et de l’EHESS et publié aux Presses universitaires de Lyon.

Né en 1965 à Nice, il vit et travaille à Paris et L’Île-Saint-Denis. Jean-Luc Blanc sélectionne des images imprimées issues de films, de cartes postales, de photos de presse, de revues, etc., qu’il compile et organise de façon très disparate. Il se les réapproprie selon un protocole immuable en isolant des motifs, ainsi extraits de leur contexte, qu’il recadre et travaille sur papier ou toile, au crayon ou à l’huile, en leur faisant subir plusieurs traitements qui vont du texturage façon croûte au lissage cosméto-publicitaire. Cette modification des images leur confère un caractère ambigu et énigmatique, une charge nouvelle et active leur potentiel.

Née en 1987 à Paris, Cécile Bouffard étudie aux Beaux-arts de Lyon (DNSEP, 2014). Elle a récemment montré son travail dans plusieurs expositions collectives : en 2017 à Mains d’Œuvres pour « Le Quart d’heure américain » ; en 2018 « Curator Exquis » chez Greylight Project, Bruxelles, et « Citizen Collision » au Réfectoire des Nonnes, Ensba Lyon. Elle prépare pour 2019 une exposition personnelle au centre d’art contemporains Les Capucins à Embrun. Co-fondatrice du lieu d’exposition indépendant autogéré Pauline Perplexe, elle met en place un réseau de collaborations entre les artistes qu’elle côtoie. Elle y a organisé plusieurs expositions dont « Serrez pas trop » en 2017, et « L’incompatible Vugo » en 2018.

Né en 1988 à Hong Kong, il vit et travaille à Hong Kong et Paris. Oscar Chan Yik Long est diplômé de l’Academy of Visual Arts, Hong Kong Baptist University en 2011. Sa pratique procède d’expériences personnelles à travers differents médias : installations, dessins, et peintures, qui sont souvent conçues pour un espace. Ces travaux s’intéressent aux conditions de l’existence, et en particulier à la manière dont les individus s’associent à d’autres. La sémiotique de son travail récent s’est enrichie de micro-propositions liées à la peur, qui induisent une qualité confessionnelle à son approche. Ses dernières exposition personnelles « Soliquid » (Things That Can Happen, Hong Kong, 2017) ; « The Devil, Probably » (Observation Society, Guangzhou, 2015) ; il a aussi participé à « Divided We Stand » (Busan Biennale, Busan, 2018) ; à « Tree Fell in the Forest and No One’s There » (Power Station of Art, Shanghai, 2018) ; « Crush » (Para Site, Hong Kong, 2018) ; « Mountain Sites: View of Laoshan » (Sifang Art Museum, Nanjing, 2016) ; et à « Journal of the Plague Year » (Kadist Art Foundation and The Lab, San Francisco, 2015).

Née en 1986 à Alès, la pratique de Mimosa Echard est constituée autour d’une pratique de collecte dans des registres étendus : plantes, déchets, images, cosmétiques, produits chimiques, minéraux, produits animaux, etc. Les objets qui en résultent opèrent une intrication entre les processus biologiques (de croissance, de fécondité) et de production technologique. Cette exploration de la matière contient la possibilité d’en être affecté, ou infecté : chacun des objets peut être lu comme une modalité de dosage de différents poisons et de leurs antidotes. Ses dernières exposition incluent « Pulsion Potion » (exposition personelle à Cell Projects, Londres) ; « Le Rêve des Formes » (Palais de Tokyo, Paris) ; « Pre-capital » (La Panacée, Montpellier, c. Nicolas Bourriaud) ; et « Faisons de l’inconnu un allié » (Lafayette Anticipation, Paris). En 2019, elle sera en résidence à la Villa Kujoyama à Kyoto ; elle prépare aussi une exposition avec Michel Blazy au Dortmunder Kunstverein. Mimosa Echard vit et travaille à Paris et l’Île-Saint-Denis.

Né en 1986 à Les Lilas, le travail de Jonathan Martin relie des formats nombreux et variés : films tournés en 16 mm, vidéos de musique, posters, assemblages, installations, dessins et fanzines. Recomposant des systèmes d’échos, de migrations, de tensions et d’interactions entre des motifs esthétiques et culturels parfois très éloignés, il conçoit l’art comme une poétique du passage, où permutations et déplacements offrent les possibilités d’un nouveau récit. Ses dernières expositions et projections incluent « A Night of Philosophy and Ideas » (Brooklyn Public Library, New York, 2018) ; « Turpentine 8 » (Goton, Paris, 2018) ; « Runes/frise » pour la revue L’Homme aux cent yeux (Le Plateau / Frac Île-de-France, Paris, 2016).