Avec l’accès difficile à l’édition traditionnelle pour les nouveaux auteurs, qu’offre l’autoédition ? C’est bien connu, devenir un nouvel auteur n’est pas mince affaire. Si l’écriture de son œuvre littéraire peut sembler comme l’aspect le plus difficile dans la réalisation de son rêve, c’était sans compter sur l’étape de la publication. De nos jours, les maisons d’édition traditionnelles reçoivent des dizaines de manuscrits chaque jour (si ce n’est des centaines lors du confinement) pour une infime poignée de projets publiés à l’année. Face à ce trop-plein de propositions, certains éditeurs en viennent à refuser les nouveaux manuscrits, c’est dire comme la route est longue pour un nouvel écrivain en quête de publication. C’est là qu’arrive le temps des questionnements pour se donner la chance de faire la différence. Mais alors, quoi faire pour que son projet d’écriture voit le jour et intègre nos bibliothèques ?

L’autoédition : une solution qui redonne espoir aux nouveaux auteurs

Déjà, qu’est-ce que l’autoédition ? Selon la définition du Larousse, auto-éditer consiste en « l’édition d’un ouvrage par son auteur sans autre intermédiaire que son imprimeur ». En bref, auto-éditer son livre signifie pour l’auteur de réaliser lui-même (ou avec des experts indépendants) le travail de l’éditeur traditionnel : correction et amélioration de son texte, réalisation de la maquette et de la couverture puis promotion et diffusion de l’œuvre. En comparaison, un éditeur traditionnel prendra en charge ces différentes étapes primordiales à la publication de votre récit. Certains auteur choisissent d’ailleurs l’autoédition pour rester décisionnaire de ces questions, car si les éditeurs traditionnels s’occupent de tout, ils ont aussi le dernier mot sur les choix concernant votre œuvre. Oui, les droits de votre œuvre sont maintenant les leurs.

Quels sont les inconvénients de l’autoédition ?

Malheureusement, l’autoédition souffre encore d’une réputation discutable. Pour certains lecteurs, autoédition rime encore avant amateurisme. Pour d’autres, cela reste de la littérature de seconde zone. Pourtant, saviez-vous que de grands projets littéraires ont débutés par de l’autoédition ? C’est le cas de la trilogie « 50 nuances de Grey » de E.L James ou de la célèbre autrice Mélissa Da Costa qui a publié son premier roman « Tout le bleu du ciel » sur une plateforme d’autoédition. L’autre inconvénient de l’autoédition concerne le travail nécessaire au succès de l’œuvre. Ici, l’auteur devient correcteur, graphiste ou encore professionnel du marketing et de la communication. Il faut savoir qu’il est très rare qu’une librairie propose des œuvres auto-édités dans ses étalages. Mais rassure-vous, l’autoédition est très bien distribuée et les œuvres sont maintenant disponibles à la commande dans ces mêmes librairies en plus d’être directement accessibles sur internet.

Quels sont les avantages de l’autoédition ?

Heureusement, l’autoédition gagne ses lettres de noblesse avec le temps. Si les success-stories de certains auteurs aident à changer les aprioris sur le sujet, l’important volume d’œuvre auto-édités depuis quelques années redéfinit également l’image de cette nouvelle méthode. L’un des principaux atouts d’auto-éditer son œuvre est d’abord financier. Si l’édition traditionnelle ne verse qu’entre 8 et 10% des ventes de chaque livre à son auteur, l’autoédition permet de gagner jusqu’à 70% de la vente d’un ouvrage. Une différence qui s’explique simplement : la part de l’éditeur traditionnel n’existe plus dans le second calcul. L’autre grand avantage de ce modèle de publication est que l’auteur reste maître de son œuvre. À la différence des éditions traditionnels, l’auteur auto-édité conserve tous ses droits (idéal pour les projets d’adaptation ou de traduction). L’autoédition permet également de demeurer décisionnaire de la direction artistique de son ouvrage : choix du titre, de la couverture, du texte d’accroche ou de certains choix scénaristiques.

En bref, entre autoédition et édition traditionnelle, quoi choisir ?

Si vous êtes lecteur, je vous conseille simplement de choisir l’œuvre qui vous plaît. Peu importe son processus d’édition. Les perles rares existent chez les éditeurs auto-édités et de mauvais ouvrages se trouvent au sein des éditions traditionnels, à vous de faire votre sélection. Faites simplement confiance à l’œuvre plutôt qu’en son historique de publication. Si vous êtes auteur, je vous dirais qu’il n’y a pas de meilleure direction. L’édition traditionnelle jouira toujours d’une meilleure diffusion et d’une meilleure reconnaissance de la société, mais celle-ci vient avec son lot d’inconvénients. De même de l’autoédition qui vous offre de nombreux avantages, mais en échange d’un travail conséquent. Alors à vous de voir ce qui fait pencher la balance d’un côté ou de l’autre !