La déforestation impacterait fortement le cycle de l'eau. Avec les émissions de gaz à effets de serre, elle est à la source du réchauffement climatique et par extension d'une baisse de la pluviométrie en saison de pluie.

Le mécanisme du cycle de l'eau par le biais des forêts

Les gaz à effets de serre dues aux activités humaines induisent un réchauffement climatique. Ils perturbent l’activité des gaz à effets de serre naturels. C'est l'un des facteurs de dérèglement climatique qui vicie le mécanisme du cycle de l’eau.

La déforestation constitue une autre menace pour le climat. Les forêts permettant aux sols de filtrer l’eau jusqu’aux nappes souterraines, participent également à relancer la pluviométrie. On appelle ce phénomène l’évapotranspiration. Selon Mark Robinson et Claude Cosandey, co-auteurs de l’Hydrologie continentale, "il n’est pas sans intérêt de savoir que la vapeur d’eau est le plus important des gaz à effet de serre. Si la température à la surface du globe croit de 1°, l’augmentation de l’évaporation, notamment sur les océans, en est responsable pour moitié".

L’humidité de l’air qui est propre aux environnements forestiers favorise une grande biodiversité. Dans le cas d’une déforestation majeure, nombres de végétaux et animaux se retrouvent menacés d’extinction. Ce sont les forêts qui abritent et nourrissent le plus d'êtres vivants. La perte de la biodiversité a suscité l’expression : sixième extinction de masse.

Les sols forestiers sont plus adaptés pour conduire l’eau de pluie jusqu’aux nappes souterraines, cependant que les arbres, au moyen de leurs racines, parviennent à pomper l’eau pour la réintroduire dans l’atmosphère sous forme d’humidité.

Le besoin de matières premières, l’extension de l’agriculture, l’urbanisation et l’exploitation des forêts pour leurs essences continuent à résister face à la nécessité de prendre des mesures et de sanctionner les inhibiteurs de ces phénomènes et systèmes de la nature.

Le réel combat pour la survie de notre planète

Le combat primaire pour assainir notre environnement et sauvegarder son état naturel est de lutter déjà soi-même. L’homme peut intervenir par les moyens qui lui sont propres et enrayer totalement cette disposition à négliger une question aussi essentiel que la préservation environnementale.

La culture intensive du soja, pour les besoins de l’élevage, est la cause de près de 73 % des déforestations dans le monde. L’Europe se place au 2ème rang des importateurs de soja. Consommer moins de viande peut sauver des arbres.

Une solution plus concrète consiste à reverser une part de son salaire (1%) à des associations préservatrices de l’environnement pour replanter des arbres. "L’idée, c’est de replanter des espèces locales, de recréer les forêts qui étaient là récemment", recommande Paul Leadley, de l’université de Paris Saclay, car selon les scientifiques, restaurer et préserver des écosystèmes déjà existants est plus utile.

Donner l’exemple

On doit les luttes à grande échelle à des initiatives personnelles. Ce ne sont ni les discours sempiternels, ni faire parler de soi qui peut réellement résoudre la problématique environnementale, mais comprendre les enjeux du combat contre la déforestation et y adhérer.

C’est une disposition qui a mené nombre de personnes à mener à bien des projets constructifs à l’instar de Topher White, un jeune ingénieur américain. Pour débusquer les bûcherons illégaux, il a mis en place, à partir de vieux smartphones, un appareil de détection de bruit puissant pour surveiller les forêts.

Un sociologue chaux-de-fonnier, François Hainard, a choisi la plume pour taper du poing sur la table en publiant un roman d’écologie politique : Au Brésil, à l’aube… un combat pour la forêt. Selon lui, l’environnementalisme mou a démontré son inefficacité.

Les militants écologistes sont nombreux à défendre l’intérêt de revenir à un mode de vie plus respectueux de la nature. Le magazine Entre Nous de Faustine Bolloert à dédié tout un article au militantisme écologique de Robin Greenfield. Ce dernier a opté pour une alternative au consumérisme des plus originales : utiliser des feuilles de fleur d’éperon mentholées plutôt que du papier toilette issu de la déforestation.

En même temps qu’une sensibilisation du plus grand nombre à toutes ces alternatives, les luttes contre la déforestation préparent le commun des mortels à se désolidariser des gestes compromettants pour la survie de notre planète.